15 janv. 2009

Complément au sujet "Jardin en l'abbaye"

Marcel Duchamp, with rotoreliefs,
a still from Hans Richter's film Dreams That Money Can Buy, 1947.
Photo Arnold Eagle.


C'est la proposition "Au delà des ondes" qui a été choisie par Les commanditaires de Fontevraud.

Commentaire des élèves qui ont conçu ce projet :
Nous avons observé, in situ, que sur la parcelle il y avait des courbes :
- Sur le mur d'enceinte du fond (formé par un effet d'optique)
- Sur le talus au dessus de la cave.

Puis nous avons remarqué que le puits était un point d'eau.
Alors nous avons pensé que lorsqu'une goutte d'eau qui tombait dans le puits, une onde était formée , et comme on a remarqué que l'eau était importante pour la vie dans l'abbaye.
Nous somme donc parties sur un concept d'ondes concentriques où le puits en serait le centre.

Pour la parcelle de la cave les ondes autour du puits seraient formées par des fleurs violette et jaune car ce sont des couleurs complémentaire mais également pour crée un contraste avec l'abbaye et le terrain, car l'abbaye ne comporte aucun de ces deux couleur. Les ondes s'espaceraient de plus en plus pour finalement aller au delà du mur d'enceinte. Les ondes s'interrompraient au contact d'un obstacle (mur, chemin) comme dans la réalité quand une onde est formée et qu'un obstacle bloque le passage de celle-ci alors elle est coupée net.

Ensuite, pour la parcelle repos nous avons remplacé les ondes de fleurs par des talus de terre, pour montrer une différence entre la parcelle repos et la parcelle cave. Sur le dessus de celui-ci il serait inséré des assises en bois qui épouseraient leur forme.
Commentaire des enseignants sur ce projet :
Ce projet joue, jongle, perturbe, s’amuse des courbes du territoire de la butte.
Cette proposition est le fruit d’un concept clair, lisible par tous, et interprétable par tous.
Le concept : d’un point central, une diffusion.
A condition toutefois que le projet soit repensé avec la grotte comme point central (et non pas le puits)

L'exploitation de la cave (jeu de réflexion d'une goutte d'eau sur une surface liquide) est un élément cohérent et complémentaire de la proposition extérieure. Elle peut attirer, interroger, amuser un public d'âge varié.
Si l'interprétation des ondes peut être réalisée par des volumes de terre, elle peut l'être aussi par du minéral et (ou) du végétal.
Des ondes en terre, sur l'aire de repos, ouvriraient des possibilités multiples d'intégration du mobilier.

Un autre point fort de cette proposition est la diversité des interprétations possibles :
- source d’eau, source de vie
- point d’eau, construction humaine
- de la grotte de l’anachorète à l’abbaye institutionnelle
- de l’individu à la collectivité
- d’une idée à sa diffusion
- l’individu enfermé au centre de ses clôtures
- ...

Ce projet est d’autre part facilement réversible.
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1 - Concrêtement, pour la communication du projet nous avons besoin :
  • de signes visuels révélateurs du projet qui viendront ponctuer, illustrer, habiller les différents documents de communication.
  • Les documents et supports de com : programme général Abbaye de Fontevraud, carte com (carte postale) spécifique au projet, signalétique, panneau de présentation du projet in situ, blog "Jardin en l'Abbaye", site web de l'Abbaye de Fontevraud.
2 - Méthode de travail et rendus :
  • Planches d'ambiance issues de recherches documentaires
  • planches d'orientation graphiques
  • détermination d'un système de signes adaptables aux différents supports de com.
  • réalisation de cul de lampe pour le blog
  • réalisation de signes animés spécifiques pour le site de l'Abbaye de Fontevraud
3 - Axe créatif :
  • Ce concept d'ondes (à la fois une forme concrète sur le terrain et une idée que les visiteurs doivent pouvoir appréhender) doit pouvoir être croisée avec l'évocation d'un jardin (voir sujet).
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Quelques sites sur le cinétisme, l'op-art, Vasarely et les "rotoreliefs" de Duchamp.

  • Exposition "Le monde est rond" (2005) au très bel "Espace de l'art concret", à Mouans-Sartoux, espace dirigé par l'impeccable Gottfried Honegger.
Art cinétique :
L'art cinétique et optique est un courant artistique fondé sur l'esthétique du mouvement (mouvement de l'oeuvre, déplacement du spectateur, variation de l'éclairage...)
Il est principalement représenté en sculpture où l'on a recours à des éléments mobiles. Mais l'art cinétique est également fondé sur les illusions d'optique, sur la vibration rétinienne et sur l'impossibilité de notre œil à accommoder simultanément le regard à deux surfaces colorées, violemment contrastées. Dans ce dernier cas de cinétisme virtuel, on parle de Op Art. On peut voir les premières manifestations d'art cinétique dès les années 1910 dans le mouvement futuriste et certaines œuvres de Marcel Duchamp. Plus tard, Alexander Calder invente le mobile, sculpture formée de fils et de pièces métalliques qui sont mises en mouvement par le déplacement de l'air ambiant. L'expression art cinétique est adoptée vers 1954 pour désigner les œuvres d'art mises en mouvement par le vent, les spectateurs et/ou un mécanisme motorisé.

Les contrastes blanc-noir
Dans les années 1950, les premières œuvres optiques sont basées sur le contraste entre le blanc et le noir. C'est alors soit la persistance rétinenne, soit l'interprétation que fait le cerveau qui va donner naissance à une illusion d'optique ou de mouvement dans l'œuvre. Victor Vasarely et Bridget Riley expriment le mieux ce début de l'art cinétique. En 1955, Vasarely publie le Manifeste jaune qui théorise l'art optique et cinétique.

Les moirages
Un effet de moiré est obtenu en entrelaçant des lignes d'abord noires et blanches, puis en couleur. La superposition des trames donne l'effet d'une œuvre changeante et mouvante au spectateur qui se déplace alors que les couches de lignes sont immobiles. Alberto Biasi, Dieter Roth, Jesús Rafael Soto, Youri Messen-Jaschin ou encore Yvaral ont travaillé à de telles compositions.
  • La galerie de Biasi : voir menu "opere" et "trames"
  • L'article "Onde" sur Wikipedia
  • Le site de la femme de Vasarely : kitch, mais on voit bien les œuvres sur toute la chronologie du travail de son mari. (en anglais, class !)

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