- Un formidable répertoire des archives photos du magazine américain LIFE. On peut y chercher et y trouver beaucoup de très bonnes et belles photographies d'actualités du XIXe aux années 1970.
- Christophe Niemann est auteur de livres pour enfants et de unes de grands journaux américains.
- Son blog révèle de très jolies idées graphiques.
- Super visite des toiles du musée de Prado à Madrid, en haute résolution avec "google Earth". http://earth.google.com puis positionner le navigateur sur le Prado, puis cliquer sur l'icône "Obras maestras ".
- Enorme base de données dénommée archive.org
C'est une médiathèque numérique à vocation universelle, avec des millions de trésors libres de droits : des enregistrements sonores de toutes les époques (de Stravinsky à Grateful Dead), des vieux films (Buster Keaton...), des livres, des images de l'espace, des captures de pages web... Créée par l'Américain Brewster Kahle, Internet Archive est vraiment un site unique.
Entre autres perles, les archives de la NASA, l'édition de 1886 d'"Alice au pays des merveilles", et vingt deux films de Buster Keaton. -
Le fac-similé du manuscrit d'Alice au pays des merveilles, dans son édition de 1886, 6 408 concerts du groupe psychédélique américain Grateful Dead, 10 278 livres en yiddish, certains sauvés de justesse avant destruction par le National Yiddish Book Center. Une collection de 6 322 cylindres et disques 78 tours, dont le premier enregistrement de Stravinski conduisant Le Sacre du printemps (1929), et 22 films de Buster Keaton, parmi lesquels les impayables Frigo déménageur (Cops) et Maison démontable (One week)... On pourrait continuer la liste encore longtemps. Car Internet Archive, le site sur lequel on trouve tous ces trésors, héberge et met à disposition gratuitement, sous forme digitale, des millions de livres, de vidéos et de sons libres de droits. Ainsi que des milliards de pages web, capturées telles quelles depuis les tout débuts de l'Internet.
Le créateur de cette incroyable médiathèque, en 1996, s'appelle Brewster Kahle. A l'époque, cet Américain est déjà un ponte de l'informatique - dès la fin des années 1980, il a imaginé un système permettant de se connecter à distance à des bases de données documentaires. Les ventes successives et profitables de ses deux sociétés lui permettent de financer le projet, qui peut ensuite grandir presque seul, alimenté par des particuliers, des fondations ou même, dernièrement, par la Nasa, qui y a mis sa collection d'images spatiales.
Défenseur des libertés publiques au sein de l'Electronic Frontier Foundation, ardent promoteur d'un Internet libre et ouvert, Kahle affirmait en 2005 au San Francisco Chronicle, pour promouvoir sa vision d'un « accès universel aux connaissances de l'homme », qu'il « est désormais possible techniquement de faire revivre le rêve de la bibliothèque d'Alexandrie ». On ne sait pas au juste qui, de Jules César (- 48 avant notre ère) ou du patriarche Théophile (391), fut à l'origine de la destruction de celle-ci. En ce qui concerne Internet Archive, sauvegardés sur différents serveurs, ses petaoctets (1) de données sont, en principe, à l'abri de tout incendie.Thomas Bécard
Télérama n° 3085
(1) Un million de milliards d'octets, l'unité de base du langage numérique.
- Une boite virtuelle animée (extra)
Une boîte, huit cases, autant de cubes dont chaque facette peut être animée et contenir un texte ou une vidéo. Un véritable outil pédagogique à créer soi-même, copié sur la combine d’un certain Thomas Clarkson… abolitionniste anglais du XVIIIe siècle.
On ouvre la boîte d'un clic, et l'on y trouve deux rangées superposées de huit cases. A l'intérieur de chacune d’elles, un cube. Sur le premier, une dague et son étui ; le deuxième, un sac en cuir ouvragé ; le troisième, des épices et de petites boules de coton... Encore un clic, et le cube s'anime, affichant, en fonction des faces, une photo, une notice explicative ou une vidéo.
Cette boîte, toute virtuelle qu'elle soit, a réellement existé. C'est celle que Thomas Clarkson, abolitionniste anglais, emporta pendant sept ans sur les routes de son pays, de 1787 à 1794. A Liverpool (5 300 bateaux destinés au commerce d'esclaves en partirent entre 1695 et 1807), Londres (3 100 bateaux) ou Bristol (2 200 bateaux), il y stockait divers objets – comme une collection de produits artisanaux ou un plan de navire négrier qui lui servait à étayer son argumentaire antiesclavagiste, à dénoncer les clichés sur les Africains et à prouver les conditions effroyables de voyage des esclaves.
Le site Discovery Box a eu la bonne idée de s'inspirer de la boîte de Clarkson pour fabriquer un joli site pédagogique (en anglais), destiné majoritairement aux enseignants et à leurs élèves. Seul ou dans le cadre d'un projet pédagogique, l'internaute peut créer sa boîte sur le sujet de son choix. Il choisit un thème et le nombre de cubes désirés, sur lesquels il peut télécharger les contenus multimédias qui pourront ensuite servir de support à un exposé ou à un exercice de travaux pratiques. Une galerie permet aussi de retrouver l'ensemble des boîtes créées, sur l'Australie, Henri VIII ou Vincent Van Gogh.
Peu de chance, toutefois, que ces capsules numériques aient la même portée que la boîte de Clarkson : grâce, notamment, au combat de celui-ci, le Parlement britannique proclama le 25 mars 1807 l'interdiction du commerce d'esclaves dans l'Empire, l'esclavage lui-même étant aboli en 1833. Ceux qui voudraient voir en vrai le fameux petit coffre en bois peuvent se rendre au petit musée de Wisbech, la ville natale de Clarkson, au nord de Cambridge. L'entrée est gratuite.
Thomas Bécard- Télérama n° 3087
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