28 sept. 2009

Expression plastique Sujet N°11 "Le Héros", planning, techniques & styles d'illustrations





voir le site de l'exposition Le Héros d'Achille à Zidane à la BNF : Le Modèle héroïque et La Fabrique des héros.



PLANNING 2009-2010

Semaine du 14 septembre
: Le Héros, découverte du sujet et début de la recherche documentaire dans toutes les directions (intuitives ou conscientes, de manière à écarter les lieux communs) afin de réaliser un univers graphique, première phase du projet.


Semaine du 21 septembre
: suite du travail engagé, méthodologie.
Méthode proposée :
1- recherche documentaire de manière intuitive ou consciente de visuels photographiques, graphiques, typographiques et d'éléments textuels (références littéraires, historiques, etc.) dans des directions variées, de manière à explorer la notion de héros, les types de signes et d'écritures illustratives associés.
2- analyse de la documentation et organisation, regroupement par thématiques, typologies, etc.
3- à partir de la documentation classée, organisée, concevoir une planche d'ambiance exprimant une orientation bien définie graphiquement (voir ce lien) et par écrit (d'abord une série de termes juxtaposés les uns par rapport aux autres, conduisant ensuite à l'élaboration d'un titre
4- à partir de l'orientation choisie, développer, déployer l'univers graphique du héros
5- décliner celui-ci dans différentes situations...

Semaine du 28 septembre : organisation, mise en forme de la recherche documentaire,
émergence d’une ambiance.

Semaine du 05 octobre : rendu du dossier documentaire.

Semaine du 12 octobre : correction du dossier documentaire, recherche de l’univers graphique, typologie des techniques d’illustration. Constats, typologie des styles d’illustrations,
recherche de l’univers graphique et déclinaisons.

Semaine du 19 octobre : idem

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Semaine du 02 novembre : constats,
Déclinaisons de l’univers graphique.

Semaine du 09 novembre :
Déclinaisons de l’univers graphique.

Semaine du 16 novembre : déclinaisons de l’univers graphique.
rendu de l’univers graphique.

Semaine du 23 novembre : Story-board, observation d’après des extraits de films
de Quentin Tarantino et David Lynch. Les types de cadrages.
(En lien avec les besoins du cours de studio/gra-fi-sm et Angoulême télé BD)

Semaine du 30 novembre et 01 décembre :
Story-board, observation d’après des extraits de films
de Quentin Tarantino et David Lynch. Relation au temps, rythmes & narration.

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semaine du 14 décembre à Paris : Paris/son.
Distribution du sujet ayant pour but de repérer, collecter, organiser toute documentation, relevés graphiques, photographiques, pouvant faire lien entre le séjour à Paris et le son.

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semaine du 04 janvier : Paris/son.
Sur une semaine banalisée, production d’une pièce, traitant de la relation entre le son et Paris et exploitant le matériel collecté durant le séjour parisien, avant les vacances de fin d’année. Quelle problématique, quel développement ?

semaine du 25 janvier : Le Héros, calage.
Découverte du texte intitulé Petit oubli, déambulations non linéaires., proposé par l’éditeur à la criée et l’Université de Nantes.

semaine du 01 février : Le Héros
Sur une semaine banalisée, recherche et mise au point d’une solution traitant du rapport texte/image. (La narration, déclinaisons d’illustrations, prise en compte des différentes fonctions du texte, choix typographiques, mise en page).

semaine du 08 février : Le Héros
Quel format, quel support, pour quel livre-objet ? Des choix a effectuer, en cohérence avec une démarche bien engagée. Reflexion sur le lien écriture graphique, typographique//format, support, sur l’ergonomie.
Les moyens de fabrication (de l’imprimante à jet d’encre pour le bureau à Emode, plateforme technologique régionale).

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Semaine du 01 mars : Le Héros.
Finalisation (Emode, ateliers reliure traditionnelle, chinoise, etc., selon les besoins individuels).

Semaine du 08 mars : Le Héros.
finalisation.
Mise au point d’une animation pour le festival universitaire de Nantes/préparation des Portes ouvertes du lycée

Semaine du 15 mars : Dossier de travaux.
ou exercices portant sur le rough publicitaire,
en lien avec les 2 démarches créatives programmées.

Semaine du 22 mars : Dossier de travaux.


Semaine du 29 mars : Dossier de travaux.


Semaine du 05 avril : Dossier de travaux.

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LES TECHNIQUES D'ILLUSTRATION





Maison d'édition Le poisson soluble
Sophie Van der Linden, spécialiste de Littérature jeunesse, a été directrice de l'Institut Charles Perrault.
Le blog de Sophie Van der Linden

Selon Sophie Van der Linden, depuis le début des années 90, on constate une diversité dans l'usage des techniques et l'illustration oscille entre graphisme "intellectuel" et caricature.
Van der LINDEN, (S.), Lire l'album, Le Puy-en-Velay, L'Atelier du poisson soluble, mai 2006, p.35.




TECHNIQUES


le tracé, l'une des techniques les plus utilisées (plume, rotring, etc.) + mise en couleur à l'encre ou aquarelle.
François Place, Les derniers géants, Casterman, 1993, détail.

Le crayon de couleur, pour les tracés ou la mise en couleur traitée plus ou moins grossièrement.
Kitty Crowther, Alors ?, Pastel, 2006, détail.

La peinture, diluée, à l'eau (acrylique, gouache, aquarelle, etc.) en aplats
Alain Le Saux, Comment élever son papa, Rivages, 2005.
ou la peinture par touches.
La peinture avec des rendus plus ou moins réalistes :
Stéphane Poulin, Bestiaire, Les 400 coups, 2002.
Stéphane Girel, La route du vent, L'école des loisirs, 1997.

Le pastel gras, utilisé particulièrement par de jeunes illustrateurs français, avec une mise en valeur de la matière, montrant la rugosité :
Nathalie Novi, Carte de voeux, 2003.

Le collage, avec les papiers déchirés ou découpé de Léo Lionni, dans les années 70

et aujourd'hui, Sara
Sara, Révolution, Seuil, 2003.

Les assemblages, composition en 3 dimensions
Les Chats pelés, Au boulot, Seuil, 2002.

Jusqu'aux compositions scéniques en 3 dimensions de Muriel Otelli,Quand je serai grande, Seuil, s.d.

Les Techniques mixtes, très développées à partir du tournant du XXIè siècle, selon Sophie Van der Linden.
Wolf Elbruch, L'ogresse en pleurs, Milan, 1996, réalisé avec un mélange de peinture, dessin et collage.

La photographie est présente aussi, seule ou combinée. Sa présence est liée au développement de l'infographie :
Martine Bourre, J'aime la galette, Didier jeunesse, 1999.

L'infographie, outil privilégié du graphiste permet deux tendances : l'une imitant les effets des techniques manuelles; l'autre permettant des innovations visuelles.
"Marion Bataille fabrique des images. Elle en ramasse, en scanne, en insole puis les colle sans colle et sans limite : à l’ordinateur. Tout paraît possible et pourtant quelle personnalité ! D’abord, on voit ses images partout...et on les reconnait de très loin !

Elle recycle des images qu’elle récupère : des photos d’aïeuls, des toutes premières cartes postales, des gravures du début du siècle et des catalogues de modes des années soixante....

Puis elle aplatit dans son scanner des oursins, des sauterelles, des plumes ou des cheveux. Elle en fait aussi des photogrammes : ils apparaissent alors en silhouettes précises et subtiles...chatouillantes.

Tout est prêt : elle efface, ampute, rhabille et greffe. Elle trame aussi, décolore ou réhausse de couleurs fluos et pétaradantes. Et la magie s’opère. Naissent des figures absurdes et si poétiques..." Marion Bataille fabrique des images

Jean Lecointre, Les animaux domestiques, Thierry Magnier, 2007. Autres images de jean Lecointre.

Par extension, on peut évoquer aussi le travail de "design vectoriel" de Geneviève Gauckler ou dernièrement celui à la base de Logorama, du collectif H5.

H5, image extraite du court-métrage Logorama, 2009.

A l'opposé, on peut constatter un retour à des techniques traditionnelles telle que la gravure sur bois :

Gravures de Sophie Dutertre.

Aujourd'hui, il n'y a plus de restrictions concernant l'usage des techniques
Par exemple, Béatrice Alagna brode sur des tissus cousus dans Mon amour, autrement jeunesse, 2002 :

/>Mario Mariotti, Faute de main, Circonflexe, 1990. (Mains peintes.)






LES STYLES ILLUSTRATIFS


Selon Sophie Van der Linden, les préoccupations plastique dans l'album jeunesse sont devenues prépondérantes. Il en résulte un foisonnement de styles.
Van der LINDEN, (S.), Lire l'album, Le Puy-en-Velay, L'Atelier du poisson soluble, mai 2006, p.39.

Le style traditionnel : "caractérisé par une représentation conventionnelle, douce et harmonieuse de la réalité.

Akiko Hayashi, Aya et sa petite soeur, l'Ecole des loisirs, 1988.


Le style des cartoonists, dans la lignée des artistes américains travaillant pour le New-Yorker, tels James Thurber ou Saul Steinberg.

Saul Steinberg, Techniques at a Party, 1953.
André François, Le fils de l'ogre, Motus/Hoëbeke, 1999.
Des dessins au trait enlevé, irrégulier, expressif. Des caricatures telles que celles des albums de Christophe Besse :



Plus récemment, le travail de Claudine Desmarteau :
Claudine Desmarteau, Salpote t'aide à préserver la planète, Thierry Magnier, 2007.

Un style intermédiaire
entre les deux tendances décrites précédemment, allaint l'expressivité caricaturale à la douceur des teintes, tels Jean Claverie ou encore Philippe Corentin :
Philippe Corentin, Tête à claques, l'Ecole des loisirs, 1988.

Le style Sendak montre un trait plus marqué :
Maurice Sendak, Max et les maximonstres, L'Ecole des loisirs, 2006.

Le style caricatural peut aussi être associé à des couleurs très prononcées ou à des formes distordues.(Linda Corraza, Isabelle Chatelard, Natali Fortier, Anne Herbauts)
Natali Fortier, Graines de petits monstres, Albin Michel jeunesse, s.d.
Anne Herbauts, Esperluète, 2006.


La ligne claire, descendant davantage de Boutet de Monvel, puis d'Hergé : Yan Nascimbene, Michel Boucher, Martin Matje, Yvan Pommaux, Guy Billout :
Guy Billout, Il y a quelque chose qui cloche, Un livre d'Arlin Quist, 1998.

L'Ecole française
, terme attribué par Claude-Anne Parmegiani, aux illustrateurs qui, sur l'exemple de Nadja et Grégoire Solotareff, expriment des émotions en s'appuyant sur les ressources expressives de la peinture :
Grégoire Solotareff, Un jour, un loup, L'Ecole des loisirs, 1994.
Sous l'impulsion d'Alain Le Saux, ce style évolue comprenant des formes entourées d'épais cernés noirs :

Hervé Tullet
, Dix fois dix, Seuil, 2003.

Lamia Zadié

Proche de l'Ecole française, on peut noter l'esthétique fauve de Zaü ou d'Anne Brouillard :
Zaü, Première année sur la terre, Rue du Monde, 2003.

Des représentations proches de l'expressionnisme, Suzanne Janssen ou Régis Lejonc (Le rouge et les noirs) :
Suzanne Janssen, La leçon de piano de Madame Butterfly, Milan, 1999.

Le style pictural de peintres, directement importé dans l'édition jeunesse à l'exemple de Gianpaolo Pagni ou d'Eric Battut.
Gianpaolo Pagni, Tourbillon, Seuil, s.d.

Eric Battut, Pêcheur de couleurs, Didier jeunesse, 1997.

Martin Jarrie, Une cuisine grande comme un jardin, Rue du Monde, 2004.

Le style matiériste, selon le terme employé par Antonio Faeti pour désigner les jeunes illustrateurs italiens incorporant différentes matières denses et épaisses à la peinture. Traces écrites et objets hétéroclites pour un résultat proche de certaines composition dadaïstes. Chiara Carrer, Aurélia Grandin ou Christian Voltz :
Christian Voltz, La caresse du papillon, Rouergue, 2005.
Ce style comporte la sous-tendance imitant le carnet :
Fabienne Cinquin, Le type, L'Atelier du poisson soluble, 1999.


L'héritage surréaliste narratif. Henri Galeron, Anthony Browne, François Rocca, Fred Bernard, Nickolaus Heidelbach, Chris Van Allsburg, Quint Buchholz, etc. :
Henri Galeron, Mes poules parlent, Motus, 2004.
François Rocca, Le train jaune, Seuil, 1998.


Le style minimaliste. Mariko Kikuta, Elzbiéta, etc.
Delphine Perret, Les jours bêtes, L'Atelier du poisson soluble, 2005.

Mariko Kuruta, Un jour, c'est sûr, je volerai, Albin Michel, 2006.
Le style minimaliste peut être davantage graphique. Olivier Douzou, José Parrondo, Benoît Jacques offrent une grande virtuosité dans leurs livres :
http://www.myspace.com/joseparrondo

Benoît Jacques, Attention extraterrestres, 2005.

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