2 déc. 2010

La cartographie évolue

par Marc Vayer


Here and There de BERG.
Le but des designers graphiques consistet à transférer les principes de conception de cartes provenant du numérique. La carte « Here and There » est une projection égocentrée [Une "First Person Map", en quelque sorte], c’est-à-dire qui représente les distances de manière différente selon les individus. La projection la plus proche de l’usager propose une représentation 3D et plus l’on s’éloigne de celui-ci, plus la carte reprend un mode « plan ». Ce type de cartographie original permet de mieux connecter l’environnement immédiat de l’usager à une représentation des lieux plus éloignés.
Extrait issu de l'article "Si les gamers cartographiaient le monde" sur Owni.



Voir également : "Cartographie et militaires U.S. : la pensée spaghetti" sur Owni

Archipel de la Palestine orientale par Julien Brousse



C’est une carte un peu particulière qu’offre le Monde diplomatique (1) en complément de son Atlas annuel. Il s’agit d’une Cisjordanie virtuelle et humoristique, l’Archipel de Palestine orientale, imaginée par Julien Bousac. On y découvre l’île aux Oliviers, située entre Ramallah et Naplouse, le canal d’Itamar ainsi que celui de Kiryat Arba, qui creusent leur sillon en territoire palestinien. L’île sous le Mur est une belle trouvaille géographico-sémantique.
Archipel, le mot est choisi à escient : toutes les zones aux mains d’Israël, c’est-à-dire annexées (comme Jérusalem) ou occupées par des colonies, sont représentées par de l’eau.
Résultat, les terres émergées forment une myriade d’îlots séparés les uns des autres : l’effet «bantoustan» est garanti. Ce document illustre à quel point parler de continuité territoriale palestinienne est de plus en plus illusoire. Kalkiliya, Tulkarem ne sont plus rattachées au reste de la Cisjordanie que par une route. Les zones interdites à la construction sont ironiquement représentées sous la forme de «réserves naturelles» ou de «côte protégée». L’auteur de la carte, qui a travaillé dans l’humanitaire, s’est servi de documents fournis par le Bureau de coordination des Nations unies pour les affaires humanitaires dans les territoires occupés et du travail de B’Tselem, organisation israélienne de défense des droits de l’homme, qui recense les progrès de la colonisation en Cisjordanie, régulièrement dénoncée par le Quartet (ONU, Etats-Unis, Russie, UE) pour la paix au Proche-Orient.

Libération Monde 02/05/2009 

Voir également le blog de Philippe Rekacevicz, entre autres cartographe au Monde Diplomatique

Voir également les articles de Philippe Rekacevicz sur "Cartographier le présent"

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