conférence de Madeleine Thoby

Je vais essayer de faire un compte-rendu de la conférence du 17 octobre, mais si vous avez pris des notes, n'hésitez pas à modifier l'article.

La conférence a commencé avec un petit historique des éditions jeunesses

• les premières collections de livre pour enfants créées sont les bibliothèques rose et verte par hachette.
• c'est avec l'apparition de l'impression en couleur et de la quadrichromie que le secteur tend à se développer.
• création de la maison d'édition l'école, rebaptisée l'école des loisirs, à partir de là on manifeste plus de soin dans le dessin pour enfant
• depuis 30 ans, on assiste à une véritable floraison de maison d'édition, notamment pour l'édition jeunesse. On réfléchit plus au public visé, et l'on s'intérresse de plus en plus aux grands-parents et aux enseignants.

Le point de vue de Madeleine Thoby

• Un livre pour enfant doit d'abord transmettre l'apprentissage de la langue et la connaissance du mot, dans ce but elle a créé la collection "les livres friandises".
• Considérant que l'on peut parler de beaucoup de choses à un enfant, Madeleine Thoby a édité deux livres sur Hiroshima, sur un ton poétique plus que dramatique.
• "Rose bonbon" livre retraçant l'histoire du féminisme
• Un livre pour enfant a besoin d'humour, on le retient mieux ce qui nous fait rire

Exemple de la création d'un livre "ces petits mots qui font les grands" avec son auteur Vincent Gaudin

• Vincent Gaudin, instituteur explique à ces élèves les mots difficiles en remontant à leurs origines grecque et latine. Il décide de reprendre ce concept pour écrire un livre.
• après 2 ou 3 mois de recherches, il envoie le manuscrit à Madeleine thoby avec des illustrations
• il faut tout reprendre, trouver plus de mots contacter un illustrateur, Robin
• rendez-vous à Paris qui réunit l'auteur, l'illustrateur, Madeleine Thoby, l'éditeur, le directeur artistique et le maquettiste. Là, sont décidés la qualité du papier, le format, le titre et le planning à venir.
• Ensuite il faut valider les dessins encore crayonnés de l'illustrateur et la première maquette
• Puis il faut faire appels à des correcteurs, décider de la taille des caractères, la typographie. Il faut que l'ensemble soit facile à lire par les enfants. réaliser la couverture. Un livre prend en général 9 mois pour être réalisé, "ces petits mots qui font les grands" a pris 3 ans.

Des informations sur les illustrateurs

• pour les livres de 48 et 64 pages, on laisse 3 mois à l'illustrateur
• lorsque l'on veut contacter une maison d'édition pour devenir illustrateur, la plupart des gens décident de faire un livre entier, ce qui est une mauvaise idée. Il est rare que l'illustrateur soit également l'auteur car il a tendance à légender les images qui disent déjà tout. Ensuite lorsque l'on envoie un livre, il ne correspond pas aux contraintes de formats, papiers, nombre de page de la maison d'édition il est donc dès le début irréalisable. Les éditeurs préfèrent largement que l'on illustre 2 ou 3 pages d'un livre déjà existant et cela avec 5 ou 6 livres pour montrer différents styles. Les directeurs artistiques des maisons d'éditions gardent et classent les dossiers intéressants par styles et supports et lorsqu'un livre sera publié et que l'on cherche un illustrateur on ressort ces dossiers.
• le test pour les éditeurs est de voir comment un illustrateur représente un personnage, car un arbre, tout le monde sait à quoi ça ressemble et le représenter, un personnage est plus personnel et particulier
• pour les stagiaires, une maison d'édition reçoit 300 à 500 demandes alors que ses locaux sont en général plutôt petits ce qui limitent la place à 1 ou 2 stagiaires. Mais alors comment choisir une ou deux personnes sur 300 ? Réponse de Madeleine Thoby on choisit par les connaissances, les enfants des employés ce qui est injuste, il faudrait que les professeurs établissent des contacts avec les maisons d'éditons.....

Lire aussi : Yves Guilloux, synthèse de la conférence de Madeleine thoby.