27 janv. 2011

Yann B. / Stage A en imprimerie / mercredi

Mercredi :

Ce matin, l'équipe semble avoir des problèmes : en effet, l'impression d'étiquettes n'a pas été bien calibrée en raison d'une confusion lors de l'imposition : 3 cm sont malencontreusement devenus 3 mm... résultat : il faut refaire l'imposition, et une quantité non négligeable de papier a été gâchée puisque les étiquettes sont imprimées par plaquettes de format A3. Ceci montre bien l'importance des vérifications pré-impression à effectuer quasiment de façon compulsive.

D'ailleurs c'est un peu la journée où tout va mal à l'imprimerie : la flasheuse n'a pas attendu l'arrivée du sytème CTP pour se retirer du métier... Lors du lancement d'un flashage, elle commence à lancer l'opération, puis affiche un message d'erreur. Apparemment, le problème serait dû à un dysfonctionnement du logiciel apogee PDF RIP chargé de l'interprétation des documents visuels à flasher. Toujours est-il que toute opération de flashage est pour l'instant suspendue. 

Le logiciel et ses sympathiques messages d'erreur.


Le vernis séléctif


Il s'agit d'un liquide formant une couche brillante sur certaines parties du document. Il est utilisé comme une cinquième couleur par les machines adaptées.
Pour appliquer le vernis, il faut l' « assigner à une couleur » : toutes les parties que l'on veut recouvrir de vernis devront être colorées avec la même valeur. Par exemple si l'on veut vernir un titre et une image, il faudra « recouvrir » l'image d'un bloc magenta par exemple (il vaut mieux choisir une valeur pantone, pour être sûr de garder la même à chaque fois : ici, il s'agirait de la valeur #ff00ff), puis colorer le texte avec cette même valeur. Le document est ensuite envoyé dans une autre entreprise (les machines de l'imprimerie Soulard ne sont pas assez performantes pour appliquer du vernis selectif) et les informations données permettent d'imprimer directement le document. Pour accentuer l'effet brillant, il est possible de placer un filtre mat sur les parties non vernies.

Et sinon,
La catastrophe continue: la flasheuse est pour l'instant décédée, gelant ainsi toute activité dans l'imprimerie : puisqu'on ne peut plus flasher, on ne peut plus insoler, donc on ne peut plus imprimer, donc il n'y a rien à plier, ni à découper, ni à perforer, etc.
Il pourrait finalement s'agir d'un faux-contact entre plusieurs pièces. Une troisième possibilité serait que la carte qui pilote la machine soit morte, auquel cas 6000 euros seraient nécessaires pour en racheter une nouvelle... Un spécialiste va bientôt arriver de Nantes pour voir si cette pièce peut être nettoyée. Si ce n'est pas le cas, l'imprimerie peut officiellement dire adieu à la flasheuse...

Le seul point positif : cela permettrait de passer plus rapidement au CTP.


Du coup, j'ai eu droit à un cours de création de logos par Grégory.
Il m'a donné des conseils quant à la création du logo de l'auto-entrepreneur A.E.P. Crosnier, dont je me charge de façon personnelle depuis déjà quelques jours. Ainsi, il m'explique que le logo doit répondre à un certain nombre de conditions :

-spécificité : le logo doit pouvoir être comparé à ceux de la concurrence et rester unique : il ne doit pas ressembler aux autres logos que l'on peut trouver sur le même marché. On doit également comprendre immédiatement de quel type d'entreprise il s'agit : une confusion n'est pas envisageable.

-équilibre : éviter les disparités visuelles : asymétrie, différences dans la graisse de la typo, vides/pleins...

-adaptabilité : le logo doit pouvoir être agrandi, réduit, et appliqué à de nombreux types de supports.


Il faut également être en mesure de justifier tous les choix de couleur, et non pas se baser sur le seul critère esthétique. De plus, il faut faire attention à l'équivalence pantone/quadrichromie : la différence colorée peut être énorme et l'oeil ne verra pas du tout la même couleur.


                                                                   Le nuancier Pantone 
 

Pour chaque couleur, à droite la teinte pantone, à gauche son équivalent en quadrichromie.



La méthode de Grégory :
1 : faire un brainstorming et des roughs à partir d'idées simples : « électricité », « énergie »...
2 : faire des recherches suivant 4 pistes très différentes

Pour ces deux étapes, travailler en noir et blanc!!!
Cela permet de mieux se rendre compte si oui ou non le logo remplit les conditions citées plus haut, et de ne pas se laisser « charmer » par les couleurs.

3 : passer à la couleur, montrer au client un résultat par piste (le plus abouti possible)
4 : à partir de la proposition retenue, proposer une série de déclinaisons (en particulier au niveau des couleurs et des fontes)



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