26 janv. 2011

Yann B. / Stage A en imprimerie / mardi

Yann B.
Imprimerie Soulard
Parc d'activité les Charmettes
85140 LES ESSARTS

Mardi
Comme promis, Mickaël me fournit des explications plus détaillées à propos du fonctionnement des machines offset.
L'impression offset repose sur le principe de répulsion des corps gras (ici l'encre) et de l'eau. Si l'on reprend l'exemple de la plaque offset après insolation, dont nous parlions hier, on voit que les parties qui étaient cachées durant l'insolation sont obscurcies : l'encre va adhérer à ces parties.
La plaque va donc passer par un rouleau de mouillage (qui va mouiller la partie non-obscurcie et lui faire repousser l'encre) puis par un rouleau d'encrage (qui va faire adhérer l'encre aux parties obscurcies). La plaque est ensuite placée sur un cylindre qui va l'imprimer sur le blanchet, un cylindre de caoutchouc. Le papier passera ensuite entre le blanchet et un troisième cylindre appelé cylindre de contre-pression (A noter que les informations et images sont à l'endroit sur la plaque, afin d'être imprimées à l'envers sur le blanchet pour enfin être de nouveau imprimées à l'endroit sur le papier).

Les plaques avant et après insolation.

 











La heidelberg (comme l'a si bien dit Camille, la « roll's royce des imprimeries ») 

La Komori fonctionne exactement sur le même principe, mais il s'agit d'une « deux couleurs » c'est à dire qu'elle peut réaliser cette opération pour deux plaques, deux couleurs simultanément.









Ce matin :

Une cliente est venue pour une série d'invitations à un anniversaire : étant assez âgée, elle ne possède pas de connaissances en matière d'imprimerie et encore moins d'informatique ; elle est donc venue avec uniquement quelques idées et aucun document ni photo. Cela n'est pas un problème car Grégory s'est occupé de lui proposer des idées pour ce qui est du texte, mais également au niveau de l'illustration : elle sera soit réalisée par ses soins, soit créée à partir d'une image internet.
L'imprimerie n'est donc pas uniquement un outil d'execution, mais apporte également sa collaboration dans la mise en forme des idées. Un client peut venir avec uniquement des pistes visuelles ; l'équipe s'occupe de les aboutir et de les mettre au point dans une proposition finale.

A noter également : l'imprimerie ne sous-traite pas : toutes les opérations de collage, de reliure, de piquage (reliure avec agrafes) y sont assurées.

J'ai également fait connaissance avec plusieurs autres machines de l'imprimerie:

La perforeuse :
 Responsable en majeure partie du vacarme régnant dans l'atelier. Elle tourne en permanence car elle ne nécessite que très peu de surveillance. Elle permet de réaliser des séries de petites perforations permettant plus tard à l'utilisateur de « déchirer » proprement la feuille.









Le massicot :
Très récent, mécanisé : les feuilles sont placées par paquets grâce à des repères et l'abaissement de la lame est ensuite activé. Il est utilisé pour les feuilles déjà imprimées mais aussi pour les feuilles vierges.









La plieuse :

Il y en a deux à l'atelier, dont une neuve, la seule que j'aie vue fonctionner jusqu'à maintenant. On y insère les documents déjà imprimés et massicotés, la plieuse travaillera ensuite à la chaîne et les pliera les uns après les autres. Attention à bien suivre les repères, un infime décalage risque de gâcher une grande quantité de papier... La pile de prospectus chiffonés qui jonche la table à côté de la plieuse en atteste. 


















L' « original heidelberg »: Une véritable antiquité, qui aurait sa place au musée de l'imprimerie de Nantes...
Elle ne sert plus du tout pour la typographie, mais les casses sont toujours là.
















En revanche, elle n'a pas perdu toute son utilité...

Ceci est un petit outil qui permet d'imprimer un nombre à six chiffres. Sa particularité est d'être équipé d'une petite roulette qui actionne les différents chiffres et les fait pivoter, un peu comme sur un cadenas à code : le nombre change donc à chaque nouvelle impression. Cette méthode est encore utilisée pour les tiquets de tombola qu'on peut acheter au cours des kermesses, etc






Aux dernières nouvelles : mort prochaine de la flasheuse

L'imprimerie Soulard se modernise : après avoir acquis la Komori deux couleurs ainsi qu'un massicot plus performant, elle va passer au système CTP (computer to plate) : les plaques actuellement obtenues par flashage puis insolation seront directement créées à partir de fichiers informatiques.

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