3 févr. 2011

Les socio-styles : l'étude de Laserscopie


Posté par H.Goyon

Laserscopie est un nouvel instrument de mesure statistique qui croise données objectives (addition du revenu mensuel net au patrimoine) et subjectives (sentiment de chacun sur son revenu et sa position dans la société). Illustration.

  • Les décomplexés (8 % des Français)
Le décomplexé est un jeune actif, ayant fait des études supérieures. Sans complexes, 40 % d’entre eux ont recours au découvert.
Il consomme pour se démarquer. Il apprécie les marques exclusives, prêt à payer davantage pour des biens qui font preuve d’originalité. Très friand de nouvelles technologies, c'est un « téléchargeur », un cyber-acheteur. Il consomme « mondain ». Le décomplexé est un optimiste. À fréquenter, sans complexes.

  • Les contraints (10 % des Français)
Le contraint vit mal sa frénésie de consommation. Sa résolution de se serrer la ceinture est en décalage avec une attitude consumériste qui fait largement appel aux crédits. C'est un chasseur, à l’affût du meilleur rapport qualité-prix. Il découpe consciencieusement les bons de réduction.

  • Les désimpliqués (10 % des Français)
Le désimpliqué a peu de besoin. Souvent retraité, son rapport à l’argent est archaïque. Il dépense en priorité pour assouvir les besoins indispensables (alimentation, équipement de la maison). C'est un ardent lecteur des étiquettes.

  • Les précautionneux (14 % des Français)
Les précautionneux ont plus de 50 ans, vivent en milieu rural ou dans de petites ville de province. Ils thésaurisent et consomment « utile ».

  • Les gestionnaires (14 % des Français)
D’un niveau d’études supérieuresles gestionnaires sont plutôt parisiens. Leurs revenus sont supérieurs à la moyenne. Adeptes du crédit à la consommation et collectionneurs de cartes en tout genre (bancaires, crédit, magasin…), 40 % d'entre eux ont recours au découvert. Ils aiment être des précurseurs, très réceptifs aux influences de la société de consommation. Cultivent la "positive attitude".

  • Les aisés (21 % des Français)
Monsieur est cadre supérieur. Ses revenus et patrimoines sont élevés. Il vit dans une belle maison, souvent en région parisienne, possède un « petit » pied-à-terre sur la Côte. M. et Mme « Aisés » sont des hédonistes. Ils consomment « plaisir ». Particulièrement attachés à l’originalité des produits et des marques, ils veulent ce qu’il y a de mieux et s’inscrivent pleinement dans les courants de consommation de leur temps.

  • Les précaires (23 % des Français)
Pour les précaires – ouvriers, employés, retraités, l’argent est le nerf de la guerre et l’objet de toutes leurs préoccupations. 60 % de leur revenu mensuel est consacré aux dépenses obligatoires. Ils ont peu de marge de manœuvre sur leur budget, d’où un sentiment de frustration de ne pouvoir se payer ce qu’ils veulent.
Les socio-styles tentent de cerner un « consommacteur », toujours plus volage, et permettent aux entreprises de mieux appréhender les tendances actuelles. Les « marketers » se penchent aujourd’hui sur une nouvelle approche, basée sur les « étapes » ou « cycles de vie » du consommateur.
Certaines marques se sont déjà engagées dans cette segmentation, offrant des solutions dédiées à des cibles de clientèle déterminées (produits alimentaires, cosmétologiques, adaptés à l’âge). Selon les professionnels, cette troisième génération de socio-styles est promise à de grandes perspectives de développement.




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